Le 17 juillet 2024, Hindou OUMAROU IBRAHIM, coordinatrice de l’Association des Femmes Peules et Peuples Autochtones du Tchad (AFPAT), a organisé une rencontre significative avec les chefs communautaires et les chefs religieux du village de Gournaida (Mayo Kebbi Est) ainsi que ses environs. Cette rencontre s’inscrit dans un contexte où les conflits entre agriculteurs et éleveurs demeurent un enjeu majeur pour la cohabitation pacifique des différentes communautés.
L’objectif principal de cette réunion était de recueillir des informations précieuses sur les dynamiques de conflit qui existent entre les agriculteurs et les éleveurs. En effet, cette problématique est exacerbée par la compétition pour l’accès aux ressources naturelles, notamment l’eau et les terres. La coordinatrice a également souhaité faire le point sur l’évolution et le fonctionnement du couloir de transhumance, un projet important initié par AFPAT en collaboration avec les chefs communautaires.
Les échanges lors de cette rencontre ont été très fructueux. Les chefs communautaires ont exprimé leur satisfaction quant à la cartographie mise en place par AFPAT. Cette cartographie, qui se distingue par ses trois dimensions, vise à garantir le respect du couloir de transhumance, essentiel pour la mobilité des troupeaux tout en minimisant les conflits avec les activités agricoles.
En réponse à ces enjeux, les chefs traditionnels ont décidé de prendre des mesures concrètes. Ils ont constitué un comité intérieur chargé de surveiller et de sanctionner toute personne ne respectant pas les couloirs de transhumance établis. Cette initiative témoigne d’un engagement fort envers une gestion collective des ressources et d’une volonté d’instaurer une culture de paix au sein des communautés.
La rencontre a ainsi permis non seulement d’identifier les défis persistants mais aussi d’initier un dialogue constructif entre toutes les parties prenantes. Les chefs communautaires ont salué l’initiative d’AFPAT, soulignant l’importance de travailler ensemble pour trouver des solutions durables aux conflits qui minent leur quotidien.
Cette dynamique positive est essentielle pour construire un avenir harmonieux où agriculteurs et éleveurs peuvent coexister en toute sérénité. Grâce à des initiatives comme celle-ci, le Tchad fait un pas significatif vers une meilleure gestion des relations intercommunautaires.
En somme, cette rencontre est un exemple inspirant d’engagement communautaire et de collaboration pour le bien-être collectif. La route est encore longue, mais avec des efforts conjoints et une volonté partagée, il est possible d’espérer un avenir où chaque communauté pourra s’épanouir sans crainte de conflit.